« Bosch », c’est la nouvelle télé-série originale signée Amazon Studios et disponible sur Amazon Prime depuis ce printemps. Amazon fait des télés-séries ? J’avais peut-être manqué ça, mais oui, moi aussi ça m’a surpris. Mais dans le fond, pourquoi pas ?
« Bosch », c’est Harry Bosch, le personnage développé dans la série de romans de Michael Connelly. Si vous ne connaissez pas son œuvre, ce n’est pas grave, mais je pense que ce genre de télé-série, risque de vous donner envie de lire ce génial et prolifique auteur de livres policiers.
Bon, autant le dire tout de suite, je suis un grand fan des télés-séries policières, mais je pense être aussi assez difficile pour ne pas non plus regarder n’importe-quoi. Mes références en la matière reste le fantastique « The Wire », son vieux frère « Homicide: life on the street », voire aussi « NYPD blue » qui avait ouvert la voie à une nouvelle approche en terme de réalisation, sans oublier « The Shield » et le plus actuel « True Detective ». Voilà qui est dit.
Si j’en parle d’ailleurs, c’est aussi pour inclure « Bosch » parmi les meilleurs, après avoir littéralement dévoré les dix épisodes de la première saison.
Le bon vieux « polard » old school
« Bosch », c’est du bon vieux stock. Une télé-série « old school » comme on pourrait dire. Simple, efficace et qui tient le téléspectateur en haleine jusqu’au bout. Dans « Bosch », rien n’est facile et rien n’est évident. L’enquête progresse lentement, à coups d’essais-erreurs. Mais attention, ce n’est pas parce que l’enquête est lente, que la série manque de rythme.
Harry Bosch, le personnage central, est un policier qui a vu neiger. Il est coriace, très bon dans son domaine, mais il est haït par une partie de sa carriériste-hiérarchie, qui n’apprécie pas ses méthodes aussi efficaces que non-conventionnelles. Mais il a tout de même quelques alliés.
Harry Bosch, incarné par le talentueux Titus Welliver, le genre d’acteur qu’on connaît tous mais dont on est souvent incapable de se rappeler son nom, vit pour sa job… et comme beaucoup de ce genre de personnages, il est tiraillé entre son emploi et sa vie privée. C’est le vieux cliché qui a traversé les générations, manifestement.
Un peu comme dans « The Killing », la télé-série n’aborde qu’une seule affaire par saison. Bon, en fait il y a deux affaires, mais qui restent entremêlées une bonne partie du temps. La différence, c’est qu’au lieu de se passer dans la pluvieuse ville de Seattle, « Bosch » se déroule à Hollywood, en banlieue de Los Angeles. Évidemment, on y voit pas mal plus de soleil… Je trouve aussi le rythme beaucoup plus soutenu que dans « The Killing », qui m’avait déçu par ses longueurs et aussi un personnage central qui avait parfois le don de m’exaspérer. Mais c’est un avis tout à fait personnel.
Harry Bosch enquête sur la découverte d’ossements d’un pré-ado, enterré-là depuis vingt ans. L’enquête va le mener assez loin dans le passé du quartier et de ses habitants. Quelques secrets vont resurgir, ne facilitant pas la résolution de l’enquête.
Outre Titus Welliver, c’est aussi l’occasion de retrouver Lance Reddick, qui avait justement joué dans « The Wire » (précédemment cité) et Jason Gedrick qu’on avait apperçu dans quelques épisodes de « Dexter ». Et dans la série « Que sont-ils devenus ? », si vous avez regardé la bande annonce plus haut, vous avez peut-être remarqué la présence d’un ancien acteur de « Parker Lewis Can’t Lose », celui qui jouait Kubiac, Abraham Benrubi. Ça, c’était pour la petite anecdote qui ne nous rajeunit pas.
Pour les amateurs de policiers, « Bosch » est un incontournable que je vous conseille fortement. Le scénario est impeccable (ce baser sur une histoire de Connelly ça aide), le jeu d’acteur est d’un très bon niveau (la présence de Titus Welliver, encore une fois, y contribue beaucoup), la réalisation est efficace et la musique signée Caught a Ghost est comme une cerise sur un sundae déjà bien garni. Bref, tous les ingrédients sont là, pour passer un bon moment.
Puis apparement, vu que je suis loin d’être le seul a avoir aimé « Bosch », la télé-série a été reconduite pour une deuxième saison… j’ai déjà hâte !