Radio-Canada aime nous faire la morale, nous donner des leçons d’éthique et ce, depuis déjà bien longtemps. Avec l’arrivée des conservateurs au pouvoir, les journalistes de la chaîne d’état profitent également de chaque occasion, pour blâmer le gouvernement en matière de communication : les petites susceptibilités radio-canadiennes, ne supportent pas le contrôle de l’information effectué par l’administration Harper.
Soyons honnêtes, la communication du gouvernement fédéral n’est pas un modèle du genre. Harper souhaitant éviter les bourdes et autres erreurs de la part de ses ministres et députés, leur demande de rester en retrait et de passer par un seul canal de communication.
Mais est-ce que Radio-Canada est la mieux placée pour nous faire la morale ? En fait, si l’on se fie au rapport de la commissaire à l’information du Canada, Suzanne Legault, Radio-Canada est bien le dernier organisme d’état, a pouvoir jouer les petites vierges effarouchées et à venir nous donner des leçons.
Radio-Canada hors la loi !
Selon le rapport de la commissaire, CBC/Radio-Canada a obtenu la note “F” pour la gestion de ses obligations en matière d’accès à l’information et de transparence. Ainsi, cela prendra en moyenne 158 jours pour obtenir une réponse de la part de Radio-Canada et ça, c’est dans le cas où ils daignent vous répondre ! Car en ce qui concerne la majorité des cas (58%), la demande sera rejetée purement et simplement !
Rappelons que la loi oblige les sociétés d’état a répondre aux demandes d’accès à l’information et ce, dans un délai de 30 jours. Au lieu de cela, Radio-Canada a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux, préférant donc gaspiller encore un peu plus l’argent des contribuables, plutôt que de respecter la loi votée par les représentants du peuple.
Pour être clair, la manœuvre et bien réfléchie : ayant reçu des demandes d’accès concernant les comptes de dépenses, les salaires et la manière dont est utilisé l’argent public, la direction de Radio-Canada a décidé de tout verrouiller et de refuser toute communication sur le sujet. Pourtant, Radio-Canada a logiquement perdu en première instance, mais compte tout de même poursuivre sa gabegie, en allant jusqu’en cour suprême.
Ainsi, que les contribuables puissent demander des comptes quand à l’utilisation des 1,1 milliards donnés, chaque année, à la télévision d’état, semble heurter le président de la SRC, Hubert Lacroix. On nage en plein délire ! Que je sache, personne ne demande l’avis de Hubert Lacroix. Il est au service des Canadiens, grassement payé par leurs taxes et c’est devant eux qu’il doit justifier l’utilisation de l’argent que nous lui confions.
Par contre, si c’est comme toutes les compagnies privées que Radio-Canada souhaite être traitée, il y a toujours une solution : la privatisation ! En étant privatisé, Hubert Lacroix n’aura plus à ce soucier des demandes d’accès à l’information et les dépenses de la société ne seront dévoilées qu’aux actionnaires. Est-ce cela que souhaite Radio-Canada ?
Pour plus d’informations :
- “Accès à l’information: Postes Canada et Radio-Canada blâmés“, La Presse – 10 mars 2011
- “La SRC et Postes Canada blâmés“, agence QMI – 15 mars 2011
One Comment
ericb
:O)
http://twitpic.com/49ubpi