Surprise aujourd’hui au centre judiciaire Gouin, à Montréal, où l’on vient d’apprendre que Robert Bonomo, 62 ans, un des membres fondateur du chapitre montréalais des Hells Angels, vient d’être libéré ainsi que trois autres de ses acolytes.
Robert Bonomo faisait partie des 136 personnes interpellées (sur 156 recherchées), lors de l’opération SharQc d’avril 2009. Ce très sympathique personnage est sous le coup de nombreux chefs d’accusations, parmi lesquels pas moins de 22 meurtres, ainsi que des accusations de gangstérisme, complot pour meurtre et trafic de stupéfiants. Un joli total de 29 chefs d’accusation !
Malgré tout, la juge Sophie Bourque n’a pas estimé nécessaire de garder l’individu en prison et a autorisé sa libération en attendant son procès. Les motifs de sa décision sont sous le coup d’un interdit de publication (évidemment !).
D’après le procureur de la Couronne, Me Martin Chalifour, la juge estimait que la mise en liberté de ces individus pouvait, si elle constituait un risque, être gérable pour la société ! “Un risque gérable pour la société” ! On pourrait presque croire que l’on parle d’un adolescent, qui a volé des croustilles dans un dépanneur, en sortant de l’école !
Je ne comprends même pas que l’on puisse même examiner les demandes de remises en liberté de tels individus. Homicide involontaire, à la rigueur, lorsque l’on a des preuves tangibles qu’il s’agissait d’un accident, mais un meurtrier, à VINGT-DEUX reprises ? Et encore, nous savons tous très bien qu’à ce niveau, on ne parle que des meurtres dont l’accusation dispose d’assez d’éléments pour entreprendre des poursuites.
Il faut que ça change, c’est assez clair. Des individus accusés de meurtres, faisant partie d’organisations criminelles de surcroît, ne devraient pas pouvoir être remis en liberté avant leur procès, c’est du simple bon-sens.
(crédit photographique : La Presse)