Adolf Hitler était un homme de gauche. Quoi ? Cela vous étonne ?
Évidemment que cela vous étonne, vu que l’on répète tous, sans vraiment y réfléchir, que régime nazi (voire fasciste) ne peut être que d’extrême-droite ! Et je m’en confesse, j’ai eu aussi cette paresse intellectuelle que d’associer Hitler avec la droite (aussi « extrême » soit-elle)… alors que, vous allez le voir, il n’y a pratiquement rien qui permette d’étayer cette thèse.
Socialiste dans les propos
Laissons déjà effectivement, parler les principaux intéressés. Ainsi, en 1934, Adolf Hitler parlant à Hermann Rauschning, soulignait bien les liens qui existaient entre le nazisme et le communisme :
Ce n’est pas l’Allemagne qui va devenir bolchevique mais le bolchevisme qui se transformera en une sorte de national-socialisme. En plus il y a plus de liens qui nous unissent au bolchevisme que d’éléments qui nous en séparent. Il y a par-dessus tout, un vrai sentiment révolutionnaire, qui est vivant partout en Russie sauf là où il y a des Juifs marxistes. J’ai toujours fait la part des choses, et toujours enjoint que les anciens communistes soient admis dans le parti sans délai. Le petit-bourgeois socialiste et le chef syndical ne feront jamais un national-socialiste, mais le militant communiste, oui.
Dans « Mein Kampf » également, Hitler se déchaîna contre le capitalisme spéculatif et « la finance internationale », influencé en cela par les cours de l’économiste allemand Gottfried Feder, qui deviendra, un peu plus tard, membre influent du parti nazi :
A mes yeux, le mérite de Feder consistait en ceci, qu’avec une tranchante brutalité, il précisait le double caractère du capital : spéculatif, et lié à l’économie populaire ; et qu’il mettait à nu sa condition éternelle : l’intérêt. Ses déductions dans toutes les questions fondamentales, étaient tellement justes que ceux qui, a priori, voulaient le critiquer, en contestaient moins l’exactitude théorique qu’ils ne mettaient en doute la possibilité pratique de leur mise à exécution. Ainsi, ce qui, aux yeux des autres, était un point faible dans l’enseignement de Feder, représentait à mes yeux sa force.
Toujours dans « Mein Kampf », Hitler en ajoute une couche :
La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenu le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique.
Joseph Goebbels, ministre de « l’éducation des peuples et de la propagande » du IIIe Reich, fidèle parmi les fidèles d’Hitler, était également un anti-capitaliste convaincu, proche de l’aile communiste du NSDAP incarnée par les frères Gregor et Otto Strasser. Goebbels, lui-même, parlait régulièrement de « Bolchévisme National » lorsqu’il évoquait le positionnement du parti nazi.
Par contre, il est vrai qu’à partir de 1933, le NSDAP chercha à séduire les industriels et les milieux de la droite-conservatrice. Mais en y regardant de plus près, cela correspond à un besoin vital d’argent pour le parti d’Hitler, dont les caisses sont vides suite à l’élection législative de novembre 1932.
Cette élection fût également un cinglant échec pour le NSDAP, qui perdit deux millions de voix par-rapport aux élections de juillet de la même année. Ceci obligera également le parti, à changer sa stratégie afin de rassurer les milieux financiers et les grands patrons, qui avaient appelé pour les élections à une union de toutes les forces nationalistes, excluant les nazis. Il faut dire qu’auparavant, nazis et communistes s’étaient unis pour faire grève dans le service de tramway à Berlin et que les thèmes martellés par le NSDAP durant les élections de l’automne, étaient anticapitalistes, populistes et proagrairiens… pas de quoi aller dans le sens du patronat.
Avec le recul, il apparaît clairement qu’il ne s’agissait que d’une autre manœuvre de séduction de la part de Hitler, puisque, une fois au pouvoir, il décida de nationaliser toutes les grandes entreprises et les grandes industries allemandes.
Influences idéologiques
Entre 1908 et 1910, le jeune Adolf Hitler, fraîchement arrivé à Vienne, reste subjugé par les discours de Karl Lueger, du Parti Chrétien-Social et maire de Vienne. Karl Lueger est un antisémite, mais également un farouche adversaire du libéralisme économique. Hitler en fera, à plusieurs reprises, des éloges dans son livre « Mein Kampf ».
Un autre homme politique autrichien, Georg Ritter von Schönerer, influença également Adolf Hitler. Georg Ritter von Schönerer, autre antisémite notoire, faisait partie de cette mouvance pangermaniste, très influente en Autriche au début du XXe siècle. La minorité autrichienne-allemande prenait d’ailleurs, de plus en plus de place dans la société du pays, ce qui sera, un peu plus tard, l’un des prétexte qu’utilisera Hitler pour annexer l’Autriche. Georg Ritter von Schönerer, démocrate-radical, était également à l’origine de plusieurs importante réformes sociales dont : le droit de vote pour tous, la réforme des salaires, la diminution du temps de travail et même le droit de grève ! (source : « Hitler et la dictature allemande » par Karl Dietrich Bracher, 1969). Le genre de réformes défendues, dans toute l’Europe, par les partis de gauche.
Durant l’été 1919, Adolf Hitler suivi un cours de l’économiste allemand Gottfried Feder. Son influence fût telle, qu’il devint très vite son mentor et le théoricien économique du NSDAP. Gottfried Feder, antisémite, est également un farouche opposant au capitalisme, vu que le but de celui-ci ne repose que sur l’intérêt. En 1933, Feder publie « Kampf gegen die Hochfinanz » (« Combat contre la haute finance »), que l’on peut difficilement classer dans un courant de droite ou d’économie libérale.
Du DAP au NSDAP
En octobre 1919, Adolf Hitler adhère au Parti des Travailleurs Allemands, Deutsche Arbeiterpartei (DAP), séduit par Anton Drexler, l’un de ces fondateurs, qui lui avait remis une brochure dont il était l’auteur, intitulé « Mon éveil politique ». Le DAP, créé la même année, était un parti d’influence révolutionaire antisémite, anti-occidental, anti-slave et… anti-capitaliste.
Du Parti des Travailleurs Allemands, le nom sera modifié en Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands (NSDAP) suivant les recommandations de Hitler lui-même en 1920. C’est un peu plus tard, en avril 1921, qu’il prit la tête du NSDAP.
Il est à noter que le DAP/NSDAP fût fondé avec des socialistes révolutionnaires, principalement Anton Drexler. Ce fait est rappelé par l’historien William Shirer dans « Le Troisième Reich, des origines à la chute ».
Les 25 points du DAP
Quelques mois avant le changement de nom du Parti des Travailleurs Allemands (DAP), Adolf Hitler pésente lui-même un programme en 25 points, votés et approuvés devant une assemblée de 2,000 membres, le 24 février 1920 à Munich, dans la brasserie Hofbräuhaus.
Parmi ces 25 points, quelques intitulés que ne renieraient certainement pas, bien des partis de gauche, encore aujourd’hui :
7. Nous exigeons que l’État s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence.
11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.
13. Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd’hui à des trusts.
14. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
15. Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.
16. Nous exigeons la création et la protection d’une classe moyenne saine, la remise immédiate des grands magasins à l’administration communale et leur location, à bas prix, aux petits commerçants. La priorité doit être accordée aux petits commerçants et industriels pour toutes les livraisons à l’État, aux Länder ou aux communes.
17. Nous exigeons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d’une loi permettant l’expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d’utilité publique – la suppression de l’imposition sur les terrains et l’arrêt de toute spéculation foncière.
20. L’extension de notre infrastructure scolaire doit permettre à tous les Allemands bien doués et travailleurs l’accès à une éducation supérieure, et par là à des postes de direction. Les programmes de tous les établissements d’enseignement doivent être adaptés aux exigences de la vie pratique. L’esprit national doit être inculqué à l’école dès l’âge de raison (cours d’instruction civique). Nous demandons que l’Etat couvre les frais de l’instruction supérieure des enfants particulièrement doués de parents pauvres, quelle que soit la classe sociale ou la profession de ceux-ci.
21. L’État doit se préoccuper d’améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l’enfant, l’interdiction du travail de l’enfant, l’introduction de moyens propres à développer les aptitudes physiques par l’obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les associations s’occupant de l’éducation physique de la jeunesse.
25. Pour mener tout cela à bien, nous demandons la création d’un pouvoir central puissant, l’autorité absolue du parlement politique central sur l’ensemble du Reich et de ses organisations, ainsi que la création de Chambres professionnelles et de bureaux municipaux chargés de la réalisation, dans les différents Länder, des lois-cadre promulguées par le Reich.
Si vous trouvez encore, là-dedans, des idées de droite, il est urgent pour vous de consulter !
La NSBO
En 1928, afin de fédérer les travailleurs allemands autour du National-Socialisme, le syndicat NSBO fût créé (Nationalsozialistische Betriebszellenorganisation – NSBO ; Organisation des Cellules d’Entreprises Nationales-Socialistes).
Évidemment, la NSBO était destinée à concurrencer les syndicats déjà présents dans les usines allemandes et, en particulier, les syndicats chrétiens démocrates et marxistes. Cependant, bien des sections du NSBO allaient au-delà du National-Socialisme en s’affichant National-Bolchéviques (source : « La National-Bolchévisme en Allemagne 1919-1933 » par Louis Dupeux).
Parmi les « faits d’armes » du NSBO : l’utilisation de la violence armée pour protester contre les réductions de salaire, le genre de « protestation » utilisée d’habitude par la gauche la plus radicale.
Socialiste dans les actes
Mais je vous vois venir : « c’est bien beau de parler des nazis AVANT leur accession au pouvoir, qu’en est-il de la situation une fois qu’ils mettent en place leurs politiques ? »
Il faut dire que Hitler et les Nationaux-Socialistes n’ont pas perdu de temps ! Sitôt arrivés au pouvoir, les nazis déportèrent à Dachau des commerçants qui avaient osé augmenter leurs prix. Rien qu’à Munich, 200 personnes furent arrêtées en 1933, tandis que leurs commerces furent cellés et barrés d’un écriteau indiquant : « Magasin fermé sur ordre de la police pour cause d’augmentation des prix, propriétaire en détention provisoire à Dachau ».
Les lois et les « recommandations » du pouvoir nazi, disuada les entreprises allemandes à rechercher le profit dans leurs activités. Aucune surprise jusque là, puisqu’il s’agit, tout simplement, de la base de la doctrine nazie inspirée par l’économiste Gottfried Feder.
Même la « libre entreprise » est un concept devenu désuet sous le IIIe Reich. Les entrepreneurs allemands sont convertis en Betriebsführer, c’est-à-dire en vulgaires « directeurs d’établissements », une façon très bureaucratique d’enlever tout esprit d’initiative et d’entrepreneuriat. Ils ne pouvaient diriger leurs entreprises comme ils l’entendaient ; ils étaient tenus d’obéir sans réserve aux ordres venus du Bureau Central d’Organisation de la Production, le Reichswirtschaffsministerium, et des organismes qui lui étaient rattachés pour chaque branche et pour chaque région. Même leurs salaires étaient fixés par l’état ! Ça ne vous fait pas penser au mode de fonctionnement de la Russie soviétique, par hasard ?
Mais ce n’est pas tout ! L’état était chargé de fixer les prix, mais également les taux d’intérêt à verser, ou à réclamer. Là aussi on reconnaît la « patte » de Feder.
Le gouvernement et la bureaucratie hitlérienne étaient également chargés de planifier la production industrielle, mais aussi agricole et géraient jusqu’aux moyens et méthodes de production. En d’autres termes, on est en pleine « planification » économique, tels que pratiqués dans les pays collectivistes.
On est très loin du capitalisme et, encore plus, de l’économie de marché !
Le nazisme, une forme larvée de marxisme
En 1944, l’économiste autrichien Ludwig von Mises, écrivit dans son ouvrage « Omnipotent Government, The Rise of the Total State and Total War », une réalité que les héritiers de Marx n’assumeront jamais :
Huit des dix points (du Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels) ont été exécutés par les nazis avec un radicalisme qui aurait enchanté Marx. Seuls deux points n’ont pas encore été complètement adoptés par les nazis, à savoir l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat (point n°1 du Manifeste) et l’abolition de l’héritage (point n°3). Cependant, leurs méthodes de taxation, leur planisme agricole et leur politique concernant la limitation des fermages vont chaque jour dans le sens du marxisme.
Depuis la création du DAP, jusqu’à l’effondrement du IIIe Reich, le National-Socialisme trouva ses racines dans un anti-capitalisme radical et systématique : nationalisations, étatisation de l’économie, taxation imposante des produits financiers… Pour Ludwig von Mises, « Le marxisme et le national-socialisme ont en commun leur opposition au libéralisme et le rejet de l’ordre social et du régime capitaliste. Les deux visent un régime socialiste ».
Voici bientôt quarante ans qu’un socialisme, qui s’affublait du préfixe décoratif de « national », a mis un terme à la libre circulation en Europe. (Friedrich Hayek, prix Nobel d’économie en 1974)
Ces mêmes socialistes qui, aujourd’hui, lancent si facilement leurs reproches de fascisme feraient bien d’être conscients qu’avec leur adoration de l’État universel, la référence permanente au collectif et le mépris de la liberté individuelle, ils sont bien plus proches d’une vision fasciste du monde que nous. Ce n’est pas un hasard si les hordes brunes se sont appelées les « nationaux-socialistes ». (Christoph Blocher, homme politique suisse)
Conclusion
Je ne vais pas là, énoncer les causes de la montée du nazisme en Allemagne, le sujet est bien trop vaste et même les historiens peinent à l’expliquer totalement. Mais la crise de 1929, l’inflation galopante, la montée inexorable du chômage qui ont frappé l’Europe entière, se sont particulièrement acharnés sur l’Allemagne, beaucoup plus que sur les autres pays du continent.
Ajoutez à cela, le paiement astronomique dû aux « dommages de guerre » (suites du Traité de Versailles), que l’Allemagne est contrainte de payer et qui s’élèvent à 132 milliards de marks-or de 1921. Paiement que l’Allemagne est dans l’incapacité d’effectuer, ce qui conduira à des livraisons « en nature » de produits et de marchandises, puis à l’occupation de la riche région industrielle de la Ruhr en 1923 par les Français et les Belges, puis à un remboursement « rééchelonné » et diminué suite au plan Young de 1929.
Crise, humiliation suite au Traité de Versailles de 1919, économie allemande littéralement « à terre »… facilite l’expression de tous les extrémismes. C’est alors la bataille de celui qui criera le plus fort, de celui qui rassemblera le plus.
Mais c’est le petit peuple, le prolétariat, les ouvriers qu’il faut séduire. Car ce sont eux, d’abord, qui sont touchés de plein fouet par la crise. Ce sont eux, qui se sont battus dans les tranchées entre 1914 et 1918 et qui subissent l’humiliation de la défaite. Alors trois courants collectivistes, étatistes et démagogistes s’affrontent : les socialistes, les communistes et enfin, les nationaux-socialistes. Les trois s’haïssent, il faut le dire… et même si l’on parle souvent des affrontements entre le NSDAP et les communistes allemands, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi souvent des escarmouches entre socialistes et communistes.
Oui, une certaine aristocratie sera séduite par le nazisme. Certains même auront des postes importants dans le IIIe Reich, mais au-delà de politiques sociales dont ils ne se sentent pas concernés au premier chef, c’est le nationalisme et surtout, le pangermanisme qui les attirent vers le NSDAP. D’ailleurs, beaucoup d’entre-eux suivent plus un idéal de « Grande Allemagne » que le « petit caporal » Hitler, dont ils finissent, tôt ou tard par se méfier. Sentiment qui sera d’ailleurs partagé.
Après, si vous trouvez encore que le régime nazi est plus proche de la droite que de la gauche, il faudra maintenant apporter des arguments, et du solide !
Pour aller plus loin :
- Le Monde Diplomatique, mai 2005, texte de Götz Aly, « Ainsi Hitler acheta les Allemands« . Götz Aly est également l’auteur de « L’Etat du peuple de Hitler. Pillage, guerre raciale et socialisme national » paru en 2005.
28 Comments
Fucius
Voir aussi The road to serfdom (la route du servage) de Hayek, qui explique la dérive du socialisme au totalitarisme.
Domi
Ça fait du bien d’un peu réfléchir sur les faits…
Un commentaire, lu il y a longtemps sur le web, que j’ai trouvé intéressant :
« Le communisme et le nazisme (nationnal-socialisme, je le rappelle) sont des régimes dans lesquels l’Etat contrôle TOUT, deux totalitarismes qui ne diffèrent que sur un point : les nazis opposaient les races et attribuaient les malheurs du monde aux juifs, les communistes opposent les « classes sociales » et attribuent les malheurs du monde aux bourgeois. »
Indi
Le communisme est basé sur la mort de l’État, comme l’anarchisme.
Ce qui s’est passé en URSS est la construction d’un État totalitaire bien sûr, mais c’est relatif au capitalisme d’État et au bolchévisme, pas au communisme. Pour un socialisme sans phase capitaliste d’état pour rejoindre le communisme, visiter mon site (psq5i.e-monsite.com).
Monteux
Ce texte est totalement mensonger et faux ! il y a juste une petite part de vérité , il est vrai qu’à l’origine le partie nazi était au départ socialiste et ouvrier. c’est justement hitler qui a fait évolué ce parti vers la droite avec le financement de la grande bourgeoisie allemande. Hitler en échange du pouvoir a dans un premier temps exterminé sur la demande de l’armée allemande les communistes, puis les socialistes et enfin comme fauste qui a damné son âme l’aile gauche du parti nazi : les SA
Il y a un très bon livre qui explique comment le militarisme prussien et hitler font un : le front noir contre hitler d’otto strasser qui était le premier opposant d’hitler à l’époque
Malheureusement comme à l’époque d’hitler de gros mensonges circulent comme le texte plus haut
Jean-Philippe Rousseau
Texte « totalement mensonger et faux »… Vous êtes un adepte de la redondance ? Vous auriez pu ajouter « mensonger, faux et totalement incorrect ».
Quoique, je ne comprends pas bien, vous dites la phrase d’après « il y a juste une petite part de vérité »… en une ligne, on passe de « totalement mensonger » à « petite part de vérité »
Ensuite, excusez, mais votre réponse est assez simpliste ! Ce texte apporte des faits et des écrits de Hitler lui-même… Relisez un peu ses 25 points, je ne les ai tout de même pas inventés !
Les commerçants et les chefs d’entreprises qui se sont fait déportés parce qu’ils ne respectaient pas les prix du Reich… ce n’est pas une légende tout de même.
Comme c’est écrit, il y a eu effectivement un rapprochement entre le NSDAP et une certaine élite bourgeoise et capitaliste, mais c’est surtout parce que Hitler savait qu’il ne pourrait pas accéder au pouvoir sans eux. Cette alliance de circonstance fût aussi hétéroclite qu’instable.
Vous semblez d’ailleurs oublier que nombre de militaires de haut rang (souvent issus de la bourgeoisie) ont tenté de renverser, voire même d’assassiner Hitler…
L’un des plus célèbre à avoir tenté de le tuer, reste un officier allemand, Claus von Stauffenberg.
Mais avant lui, Henning von Tresckow, un autre officier de haut-rang, complota contre Hitler. La même année, le colonel Rudolf-Christoph von Gersdorff, tenta de la tuer… il reçu l’ordre du mérite allemand après la guerre pour son geste, d’ailleurs.
Tout n’est pas tout noir ou tout blanc… il y a eu des salauds, mais il y a eu aussi beaucoup de gens qui se sont trompés… comme la plupart des Allemands d’ailleurs, à l’époque, qui ont suivis Hitler sans véritablement savoir où ils s’en allaient.
Pour finir, ce n’est pas parce qu’un texte ne vous plait pas qu’il est faux. Le « S » de NSDAP veut dire « Socialiste »… et ça, c’est la pure vérité.
Killian
Le « socialisme » d’Hitler n’avait rien à voir avec le socialisme marxiste, ce n’était ni plus ni moins qu’une forme de chauvinisme, défini par Hitler comme un dévouement à la Nation allemande.
Aussi, le terme « national-socialiste » n’est pas une invention d’Hitler, celui-ci ayant été utilisé par le « grand frère » autrichien du parti nazi, nommé DNSAP (Deutsche Nationalsozialistische Arbeiterpartei), groupuscule pangermaniste dont les membres se faisaient appeler « nationaux-socialistes » dès 1903.
L’anticapitalisme des nazis se bornait quant à lui à la critique d’un mauvais usage du capital, et non du capital lui-même. D’ailleurs Hitler n’a pas touché à la propriété privée, en plus d’une décennie de pouvoir absolu, alors que le Manifeste du Parti communiste indique que la spoliation de la propriété privée devait débuter avec le régime communiste.
D’ailleurs, Hitler n’a pas non plus attaqué la recherche du profit ; en fait, c’est bien la recherche du profit qui a conduit les industriels à soutenir Hitler, et à l’assister durant l’Holocauste, voire pour certains à utiliser le travail des prisonniers des camps de concentration. Vous pouvez protester qu’Hitler ne partageait sans doute pas cette pensée, mais le fait est que l’économie nazie était entièrement dépendante de cette recherche du profit, qui poussait les industriels à soutenir les projets d’Hitler.
Quant à reparler de socialisme, le cas des frères Strasser est assez édifiant… Gregor et Otto Strasser étaient des membres du Parti nazi et des anticapitalistes réels, et c’est justement cet anticapitalisme qui poussera Otto à quitter le NSDAP pour fonder le Front noir, et qui vaudra à Gregor d’être exclu du Parti peu avant la prise du pouvoir par Hitler, puis d’être assassiné pendant la Nuit des Long Couteaux, qui par ailleurs visait en priorité les membres de la SA les plus anticapitalistes, tels que Ernst Röhm. Au moins cet article nous aura fait grâce de la (fausse) citation d’Hitler sur l’exploitation capitaliste.
Aussi, le gouvernement hitlérien a fait bannir toute la presse et la littérature socialistes et communistes. Dont le Manifeste du Parti communiste, dont ils étaient pourtant censés s’inspirer… Curieux non ?
Pour résumer, on a un « communiste » :
• qui interdit la publication des écrits communistes ;
• qui bâillonne l’opposition anticapitaliste ;
• qui s’allie à la droite conservatrice ;
• qui fonde l’économie de son régime sur la recherche du profit ;
• qui défend la propriété privée.
En vérité, Hitler n’avait rien d’un communiste. On ne peut sans doute pas dire qu’il fût capitaliste non plus (en tout cas pas un libéral) ; les historiens s’accordent pour dire que l’économie du IIIème Reich, ainsi que celle de l’Italie fasciste (et des régimes fascisants en général) était d’orientation corporatiste.
Lucie
Il me semble que réduire l’idéologie de gauche à ‘anti capitalisme, c’est négliger bon nombre de valeurs politiques qui font la différence.
Vous avez raison d’évoquer la collectivisation et la nationalisation des moyens de production, mais pour Hitler il s’agissait d’un moyen de créer une « classe moyenne saine », par exemple. Il n’etait nullement question de faire, à terme, disparaitre l’Etat pour que le plus grand nombre jouisse de sa propre production. Il n’était pas non plus question d’Internationale pour Hitler, ou alors par la colonisation.
Bref, vous rapprochez deux idéologies par la seule analogie entre les moyens employés pour parvenir à des fins politiques et si vous avez raison sur une partie des analogies faites (je ne suis pas certaine que tous les points que vous citez comme étant de gauche le soient pleinement) vous omettez quelles sont les fins poursuivies, et c’est là que l’on trouve les différences. Bon, si on s’en tient à considérer que le Nazisme a usé au tout début des mêmes moyens que d’autres idéologies totalitaires, ce n’est pas faux, maintenant si l’on regarde la nationalisation des entreprises comme le moyen de soutenir l’effort de guerre, la colonisation, la richesse nationale, les moyens du tri ethnique, de la déportation, du meurtre de masse… C’est juste prendre les choses par le petit bout de la lorgnette.
naibed
Ah ces soi-disant «valeurs politiques» qui – soi-disant ! – font la différence de l’idéologie de gauche, selon ses thuriféraires, apôtres autoproclamés du «Bien» et du «Progrès»!!!! Pour le reste, Lucie, votre réponse est à l’avenant!
La «collectivisation et la nationalisation des moyens de production […] pour faire disparaître l’Etat pour que le plus grand nombre jouisse de sa propre production», c’est une blague? Je vous défie de me citer *un seul* régime communiste qui ait mis cela en oeuvre! AMHA, s’ils l’ont dit, c’était du pipeau pour attirer les crétins de nanars et les laisser faire le sale boulot!
Pour le reste, vous parlez de la colonisation (jamais appris comment l’URSS a colonisé les pays environnants pour en faire des pays satellites?), de déportation (jamais entendu parler des goulags?), de meurtre de masse (cent à cent-cinquante millions de morts pour le communisme, pas mal, non?), de tri ethnique (que les communistes ont largement pratiqué, en plus du tri de classes qui leur permettaient d’exterminer les propriétaires et les bourgeois pour instaurer leur propre nomenklatura de «plus égaux que d’autres»! Bref, à propos de «petit bout de la lorgnette», vôtre façon de prendre les choses, c’est du beau foutage de gueule!!!
Killian
Le « foutage de g**ule » de votre part consiste à résumer le communisme à l’URSS… il n’y a pas plus malhonnête et révisionniste que de substituer le bolchevisme au communisme, en faisant totalement abstraction des communistes démocrates comme Rosa Luxemburg, et de tendances comme le communisme de conseils.
Comme exemples de régimes socialistes démocratiques, il y a la Commune de Paris, la République de Bavière, l’Espagne pendant la Révolution sociale, la République slovaque des conseils, et bien d’autres.
Et puis si vous affirmez que le communisme a tué 100 millions de morts (je vais rester sur cette estimation-là, mais il va falloir vous mettre d’accord entre vous les anticos, parce que ça change toutes les semaines apparemment), alors je peux prouver, en me basant sur le même genre d’arguments bancals que les vôtres, que le capitalisme en a tué cinq à huit fois plus depuis la chute de l’URSS, et bien plus encore depuis la Seconde Guerre mondiale : si on résume le capitalisme à l’impérialisme, au néocolonialisme et aux dérives néolibérales, ainsi qu’au fameux « Containment » qui a servi à maintes reprises, à justifier des coups d’état contre des régimes démocratiques, on arrive à un chiffre d’une cinquantaine de millions de victimes des guerres impérialistes depuis la 2ème GM selon Noam Chomsky, ainsi que plus d’une trentaine de millions de victimes de causes évitables chaque année (qui sont pour la plupart liées à la pauvreté, et qui pourraient être évitées si l’on intervenait pour sauver ces vies, autrement dit si l’on rompait avec le libéralisme), d’après le sociologue Jean Ziegler.
Vous pouvez protester autant que vous voulez, mais les chiffres que j’ai avancés ne sont pas moins valables que les vôtres. Donc si vous refusez d’admettre leur véracité, vous devrez admettre du même coup que le communisme n’est pas responsable des 100 millions de morts (je ne nie absolument pas leur existence, mais la responsabilité pour ces morts est à imputer aux dirigeants marxistes-léninistes davantage qu’au communisme).
Philippe
« Voici bientôt quarante ans qu’un socialisme, qui s’affublait du préfixe décoratif de « national », a mis un terme à la libre circulation en Europe. » (Friedrich Hayek, prix Nobel d’économie.
Ces propos ne sont certes pas les vôtres, mais réduire la composante nationaliste du nazisme à un décor, ce n’est même plus de la mauvaise foi…
gregline
J’avais retenu, sur un site que je ne retrouve plus, d’une analyse du socialisme national allemand, une conclusion où l’auteur montr ait que l’extrême-droite, telle que « les gens » (de gauche) en parlent, n’existait pas et n’était rien de plus qu’une « autre extrême-gauche » rivale et inconciliable et diabolisée, presque excommuniée de la grande famille de l’extrémisme, par cette expression « extrême-droite ». Cet article très intéressant m’y a immédiatement fait repenser.
Pingback: Miscellaneous articles for – Articles divers pour 09-12-2012 | Lys-d'Or
Gilles
Un livre entier a été écrit par Benoit Malbranque à ce sujet disponible gratuitement sur le lien suivant :
http://lesocialismeenchemisebrune.blogspot.fr/
Toto
Le livre de Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, est éclairant sur les racines hitlérienne de l’Etat providence allemande, en achetant la soutien de la population à la guerre par le pillage systématique de l’Europe.
poilus
les dictatures communiste ont fait à travers le monde des millions de morts quant aux socialistes ils sont tolérants à condition que vous pensiez comme j en sais quelque chose j ai été viré de mon travail par le ps de mon département (mon grand père était de droite)hollande a sanctionné les hauts fonctionnaire del la police qui avaient voté Sarko à mes yeux je ne vois pas de grande différences entre la gauche et les régimes totalitaires d ailleurs Mussolini n était t il pas membre du ps italien au départ
Deab63
Moi aussi fonctionnaire et de droite, j’ai les pires ennuis avec un chef, qui, lui est de gauche… Leur principale pratique ? L’usage du harcèlement moral, en vous faisant grief de faits que vous n’avez pas commis. Bref, ils utilisent encore les méthodes initiées par le petit père des peuples aux mains tâchées de sang d’innocents…
Cent
Hollande, de gauche ? Depuis au moins 1983 le Parti Socialiste français est au bas mot social démocrate, voire, plutôt social libéral et même libéral ou capitaliste dans la dernière présidence. Les étiquettes et la politique sont deux choses, Hitler l’a bien compris qui a choisi de nommer son parti « socialiste » dans un contexte de crise économique où les idées de gauche semblaient aux yeux des prolétaires les seules à même d’améliorer leurs conditions de vie.
Pour citation: Daniel Guérin écrit dans Fascisme et grand capital en 1936 :
« A peine installé au pouvoir, le fascisme s’empresse de donner des preuves de sa bonne volonté au capitalisme privé. […] Hitler tient à manifester sa reconnaissance aux magnats de l’industrie lourde, aux Kirdorf, aux Thyssen. […] L’Etat leur restitue les Acieries Réunies (qui avaient été mises sous contrôle de l’Etat lors de leur relèvement sur fonds publics pour cause de faillite). […] Après le krach de 1931, la plupart des grandes banques étaient tombées sous le contrôle de l’Etat. […] La Deutsche Diskonto Bank, dès 1933, s’est vue restituer par l’Etat près de 20 millions de marks d’action […] L’Etat fasciste aide les magnats capitalistes à « produire du bénéfice » en leur accordant toutes sortes d’exonérations fiscales […] en les aidant à relever artificiellement leurs prix de vente […] en renflouant les entreprises défaillantes sans contrepartie. »
Par ailleurs, le communisme n’a jamais existé dans les faits, la Chine, Russie,Cuba… sont ou ont été socialistes et ont pratiqué un capitalisme d’état.
Marulanda
Vous citez les frères Gregor et Otto Strasser comme caution du soit disant socialisme d’Hitler alors que l’un sera liquider lors de la nuit des longs couteaux pour son hostilité aux orientations économiques hitlérienne et que l’autre appellera à la résistance contre le 3ème Reich après avoir claquer la porte du NSDAP en 1930 dénonçant sa dérive capitaliste.
Quant à ce Hermann Rauschning dont vous nous citer les propos, voici ce que l’on peut lire sur wikipédia le concernant :
» L’authenticité des propos attribués à Hitler par Hermann Rauschning dans Hitler m’a dit (de) n’est plus que rarement admise. L’historien britannique Ian Kershaw juge notamment : « Je n’ai pas une seule fois cité le Hitler m’a dit de Hermann Rauschning, ouvrage dont l’authenticité apparaît désormais si mince que mieux vaut carrément l’oublier1 ». Après Theodor Schieder2, Wolfgang Hänel3, Fritz Tobias (de)4 et Eckhard Jesse (de)5 ont mis en évidence le peu de crédibilité de l’intimité avec Hitler revendiquée par Rauschning. Celui-ci n’aurait en fait rencontré Hitler que quatre fois, jamais seul à seul, n’aurait donc pu recueillir de telles confidences notamment politiques, et aurait puisé son inspiration essentiellement dans la littérature de l’époque. »
Il est dommage que vous fassiez impasse sur le vote des plein pouvoirs en 1933. Cela nous permet de voir quel tendance politique de l’époque soutenait ou non Hitler.
Le KPD était à ce moment déjà interdit et appelait à voter contre.
Le SPD vota contre.
Alors que la droite dans son intégralité, quelle soit libéral ou conservatrice vota unanimement avec les députés nazis les pleins pouvoirs au Fuhrer ( DNVP, DDP et Zentrum ).
Alexandre Daniel
Je pense que beaucoup d’entre vous n’ont jamais su ce qu’était réellement l’extrême droite, qui est historiquement monarchique. Je précise tout d’abord que je ne suis pas de cette mouvance, mais de droite traditionnelle.
Que dire du NSDAP et d’Hitler? Et bien ils étaient vraiment socialistes, ensuite ce qu’on reproche aux nazis ceux sont les exactions commises contre les juifs? La véritable question est: Est-ce que tous les membres du NSDAP étaient antisémites? NON !!! Juste une minorité ayant à leur tête Hitler! Ensuite, dans tous les pays, c’est bien connu, les différents partis de gauche s’entre-tuent régulièrement et ne se soude et font cohésien que contre la droite. Bizarre en effet qu’après la guerre, toutes les gauches confondues veulent faire passer le nazisme comme un courant d’extrême droite. Mais non, c’est bel et bien un courant d’extrême gauche en vue des idées et des lois mises en place, et je pense que la xénophobie de certains hommes ne doit pas être rattachée à tout un parti politique.
Etant français et pro-sarkoziste, je suis membre de son parti. Si pendant son mandat présidentiel il avait pour des raisons qui lui auraient été personnelles créer des camps d’extermination, je n’aurais pas été d’accord, mais toutes les autres questions politiques je serais d’accord. Ce ne serait pas l’ambition d’un parti mais celle d’un homme au pouvoir. Arrivez-vous à faire des nuances les gauchistes?
Ah c’est certain, Hitler pensait comme les communistes sur la majeure partie des points politiques mais les haïssait car ils prônaient l’internationalisme, avec mélange des races, acceptation des homosexuels alors que lui même ne valorisait qu’une seule race, était antisémite, xénophobe et homophobe. Il est bien évident que les communistes ont en travers de la gorge le fait qu’Hitler en a enfermé beaucoup dans les camps, mais qu’ont fait les communistes avec Staline au pouvoir? N’y a t’il pas eu un génocide contre les non-communistes pire que celui qu’Hitler à fait?
Pour moi puisque c’est une mouvance totalitaire ayant eu dans la majeure partie les mêmes idéaux que les communistes, le NSDAP est bel et bien un parti d’extrême gauche!
Pingback: Hitler, ce socialiste | Délit d'im@ges
Pingback: "Hitler, ce socialiste…" | Le courrier de Underworld France
Pingback: Hitler, le nazisme et la 2e guerre mondiale | CentPapiers
bonnet
je me suis toujours demandé pourquoi les raciste, antisémite ont les classifie a l’extrême droite , ont peut très bien être de gauche et être raciste ou antisémite? de mon point de vue personnel Hitler était bien a gauche d’ailleurs il faut savoir qu’en France la majorité de la collaboration « active » était de gauche comme laval, ALBERTINI (Georges),BARTHÉLÉMY
(Georges)………………) « Section française de l’Internationale ouvrière qui est devenu en 1969 le parti socialiste qui est aujourd’hui représenté par francois hollande président français!!! Hitler aimait pas les riches mais il en avait fort besoin !!!
katlen
interressant
Hemp
Je dirai plutôt que le socialisme est venu se greffer au nationalisme…C’est bien gentil de parler de Parti des travailleurs allemands en les faisant passer pour des socialistes…C’est totalement ridicule et un peu trop simpliste…Il faut surtout remonter à la création de l’état allemand en 1871 et sa recherche de reconnaissance internationale qui a poussée l’Allemagne à vouloir s’imposer dans un monde où les pouvoirs et richesses étaient déjà bien définies…Le nationalisme allemand a entrainé l’Europe vers la 1ère guerre mondiale , en mettant sur la défensive les états membres au final de la triple alliance…Concurrence avec la navy anglaise qui se mefiait d’une allemagne trop forte dans la mer du nord…Ensuite , la volonté de l’allemagne d’obtenir des colonies ; spécialement au Maroc…C’est dans cette période qu’Hitler a vécu les premières années de sa vie…Il était comme grand nombre d’allemands ; entrainé dans une fièvre nationaliste qui le lance dans le grand bain…Après la défaite allemande ; le rengaine contre l’establishment est vivace…Les causes de la défaite sont multiples mais l’on va utiliser les vieilles méthodes ; c’est à dire la communauté juive…Ensuite , le traité de Versailles est un tue l’amour pour une réconciliation entre la France et l’Allemagne…Tout ceci va pousser les allemands vers le Nazisme qui se base non pas sur la reconnaissance des droits des travailleurs etc…Mais bien sur le fait que la priorité des allemands est de reconstruire leur belle nation pour un second round…Hitler n’a jamais été en aucun cas proche de n’importe quelle mouvance politique…Il a été entrainé dans le débat politique suite à ses vues personnelles sur les soucis de l’Allemagne…Le DAP n’a rien de socialiste…Anti syndicaliste ; anti communiste ; antisémite…Et pour en revenir au terme « travailleurs » : depuis quand le terme travailleur se réfère au socialisme…Le terme « travailliste » se réfère à la gauche…Depuis quand un parti ne peut il pas être nationaliste et ouvrier ??? Maintenant venons en au fameux discours d’Hitler sur son socialisme…Hitler n’est rien d’autre qu’un opportuniste comme tous ses futurs collègues de pouvoir…Artiste frustré ; Perte de sa mère jeune…Il recherche des boucs émissaires et son pouvoir de persuasion sur la foule lui permet tous les écarts dans ses discours et sa vision de sa politique…Autre chose qu’il ne faut pas oublier…Le coup d’état manqué de 1923…En grande majorité , les coups d’état sont militaire et non pas de gauche…La majorité des membres du NSdap sont des anciens combattants et/ ou membres de la SA…Ensuite , le financement du NSDAP est l’oeuvre de grands industriels qui n’étaient pas comme certains le pensent sous la croupe d’Hitler…Hitler avait besoin d’eux comme il avait besoin du soutien de la Wermacht…Il ne pouvait pas se mettre à dos des spécialistes de l’économie mondiale. Les deux parties ont vu l’opportunité de relancer l’économie grâce à sa politique de réarmement…De plus Hitler fut financer par Ford ; IBM ; ITT ; Coca Cola…Anticommuniste et aussi antisocialiste…Ces dirigeants américains n’avaient aucun scrupule vis à vis de la politque d’Hitler…Après , il est tout à fait intéressant de discuter de ce sujet qui a lieu d’être…Mais l’histoire allemande jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale est une histoire de l’humanité dans son ensemble…Tout est lié depuis 1871 jusqu’à 1945…Et le baromètre qui va pousser l’Allemagne dans ses retranchements est un nationalisme exacerbé…Si le socialisme s’était imposé en Allemagne , on aurait eue une révolution communiste qui a été tué dans l’oeuf dès ses premiers prémices…Le socialisme allemand n’aura jamais le même engouement qu’en France…Après la 1ère guerre mondiale , Les allemands dans leur ensemble , n’attendaient qu’une seule chose…Prendre leur revanche sur le destin…
Pol&M
On peut trouver un peu la même idée sur le site « wikiberal » (le panorama complet de la pensée libérale).
2952
Ce qui donne a réfléchir c’est qu’a chaque fois que ce débat historique a lieu , ceux qui disent qu’Hitler était socialiste ont toujours des faits , des extraits de documents , des écrits d’historiens et des arguments censés et logiques . Ceux qui disent qu’Hitler était d’extrême droite n’ont jamais rien pour prouver leur point de vue de façon fiable . Le comble c’est ceux qui disent qu’il ne pouvait pas être socialiste car il était antisémite mais qui n’ont jamais eu la curiosité de lire certains discours des grands noms du socialisme du début et du milieu du 20éme siècle qui encensaient l’antisémitisme et le racisme ordinaire … Et l’argument qui revient souvent également c’est celui de la » haine » d’Hitler pour les communistes et pour Staline : Le pacte de non-agression et l’entraide qu’ils se portaient mutuellement avant la violation du dit pacte par Hitler ? Ils ne connaissent pas . Les communistes en France qui appelaient au sabotage et au désarmement ? Ils ne connaissent pas non plus . L' »humanité » qui se félicitait en juillet 1940 de voir des » camarades » français converser amicalement avec des soldats allemands ? Amnésie totale . Le nazisme ou le socialisme national était de la même famille que le communisme : Ils s’agissait bien d’un mouvement de gauche qui manipulait son peuple en lui faisant croire a une société utopique irréelle et fantaisiste et en faisant porter tous les maux du monde sur certains boucs émissaires et surtout en répétant sans arrêt aux citoyens qu’ils sont du coté du bien contre le mal . Autrement dit une vision manichéenne du monde partagée entre les bons et les méchants , et ça malheureusement ça fonctionne encore avec certaines personnes aujourd’hui .
Cent
Je pense 2952 que votre propre idéologie vous occulte une partie de la réalité complexe de l’époque et d’Hitler lui-même. Hitler (qui n’était pas à une manipulation près) n’a jamais été de gauche, il a fait interdire les syndicats et le droit de grêve. Pour citation, Dion: « (…) dans l’indice du coût de la vie, le revenu total réel des salariés n’avait augmenté, en 1928, que de 20 % alors que pendant la même période les profits s’étaient accrus de 127 %. » Ou encore, dans la lettre d’un allemand adressée au journal du NSDAP, Völkischer Beobachter, et qui y a été publiée le 7 juin 1936 : « Personne au courant des questions économiques ne croira que le système capitaliste a disparu. Les capitaux privés n’ont jamais été aussi puissants et privilégiés qu’à l’heure actuelle… L’économie accumule d’énormes bénéfices et des réserves et les travailleurs sont invités à attendre. Les plus gros font du profit, et les plus petits reçoivent des espoirs d’avenir ». « Ce n’est pas le national-socialisme, c’est tout simplement le capitalisme » écrit un autre correspondant à la Völkischer Beobachter le 13 juin.