Il y avait de l’émotion, dans la voix de l’ancien numéro 33 du Canadien de Montréal, cet après-midi au Centre Bell. Patrick Roy ne s’en cacha d’ailleurs pas, la journée du 22 novembre prochain sera particulièrement émotive pour lui. Gageons qu’elle le sera également pour l’ensemble des partisans, tant sa présence au centre de la patinoire, ira bien au-delà de la symbolique du “simple” retrait de son chandail.
Patrick Roy est un personnage à la hauteur de ses records et de sa prestigieuse carrière. C’est un être entier, bouillonnant et coloré. Il n’a pas fait qu’améliorer son art, il s’est forgé un personnage, un tempérament et une carapace qui lui va aussi bien que son équipement de gardien, qu’il a remisé en 2003.
Plus qu’un retrait de chandail, le 22 novembre sera donc aussi l’occasion pour nous tous, que cela soit Patrick Roy, l’organisation du Canadien et de ses partisans, de tourner la page et de regarder de l’avant. Évidemment, l’annonce du retrait du numéro 33, sert déjà de prétexte pour reparler de cette journée du 2 décembre 1995 . Cette blessure, cet abandon réciproque, qui sera vécu comme un vrai divorce par bien des partisans… et comme dans bien des divorces, ont peut dire que les torts sont partagés.
Il était temps de la tourner cette page… définitivement. Il était temps puisque cela n’avait plus de sens. Pratiquement treize années après les événements, sachant que les personnes impliquées ne sont même plus dans l’organisation du Canadien, que Patrick ne joue plus dans la ligue nationale depuis plusieurs années et que le contexte n’est plus du tout le même, il était donc temps de faire revenir au sein de la grande famille du Canadien de Montréal, l’un de ses fils les plus prodigieux.
Patrick Roy, le plus grand gardien de but de l’histoire du hockey, celui qui détient le plus de records personnels, se devait d’être honoré, comme il se doit, par le Canadien et ses partisans.
De retour au bercail, son numéro ira côtoyer ceux de Jacques Plante et de Ken Dryden, là haut, au plafond du Centre Bell. C’est tout un honneur, c’est vrai, mais comment ne pas s’incliner devant autant de talent ? Comment ne pas considérer l’ensemble de son extraordinaire carrière ?
C’est vrai, et comme tout personnage entier qui suscite les passions, il y en a pour jouer les fines bouches. Les critiques étaient déjà à la mode, alors que le retrait de son chandail se trouvait encore dans les rayonnages des rumeurs. Et l’on reparle de ce fameux match des Remparts de Québec, de son fils Jonathan, de ses sauts d’humeurs… Mais que je sache, ce n’est pas sa veste et sa cravate d’entraîneur que l’on va accrocher au plafond du centre Bell, mais bien son numéro 33 !
Rendus là, il y a bien des joueurs dont les numéros flottent au somment du Centre Bell et qui ne sont pas sans reproches. Car voyez-vous, si vous souhaitez vous retrouver à une assemblée d’enfants de chœur, ou encore participer au congrès annuel des récipiendaires du trophée Lady Byng, peut-être devriez-vous commencer à vous intéresser au curling. Tant qu’à faire…
J’ai mon opinion sur ce fameux match des Remparts, mais cela n’affectera pas ce que je pense de Patrick Roy, tant au niveau de sa carrière, qu’au niveau de l’individu que je respecte et que j’estime. Des erreurs, on en fait tous et n’ayant pas le dixième du talent de Patrick Roy, je ne me permettrais pas de remettre en cause l’honneur qui lui sera rendu le 22 novembre 2008.
Vive le Roy !
Quelques statistiques de la carrière de Patrick Roy :
– Coupe Stanley : 1986, 1993, 1996 et 2001
– Trophée Vézina : 1989, 1990 et 1992
– Trophée William M. Jennings : 1987, 1988, 1989, 1992 et 2002
– Trophée Conn Smythe : 1986, 1993 et 2001
– Gardien avec le plus de victoires : 551
– Gardien avec le plus de parties jouées : 1029
– Gardien avec le plus de victoires en séries éliminatoires : 151
– Gardien avec le plus de parties jouées en séries éliminatoires : 247
– Numéro retiré par l’Avalanche du Colorado le 28 octobre 2003
– Intronisé au Temple de la renommée le 13 novembre 2006
– Numéro retiré par le Canadien de Montréal le 22 novembre 2008
Pour en savoir plus :
– Biographie et photos de Patrick Roy du site Prohockeyfr
– Patrick Roy… topless chez bebehabs
– Statistiques de Patrick Roy avec le Canadien
4 Comments
bebehabs
ah ben… encore une fois, très bel article sur lnhabs :) je ne sais pas pour toi, mais j’ai apprécié que rds.ca ait diffusé la conférence de presse LIVE sur son site, tout comme le site du canadien avec leur tricolore.tv j’étais au bureau à ce moment là et j’ai pu suivre la conférence de presse LIVE… Patrick était donc tu BEAU avec son chandail du CH su’l dos??? juste le fait d’avoir enfilé ce chandail là, j’pense que ça lui a fait du bien… j’ai adoré voir Jacques Demers en entrevue après la conférence aussi, il avait les larmes aux yeux… pauvre coco… Je suis sûre que la soirée du 22 novembre 2008 sera un succès… en plus de ça, Canadien a choisit les nounours… on va encore les bleacher… sinon ben… on embarquera Patrick sur la glace pour qu’il aille nous gagner c’te game-là :)
lâche pas la pétate JP!!
Jean-Phi.
Merci miss ! … Personnellement, je n’ai pas pu la suivre en direct depuis la job, mais je l’ai regardé sur le site de RDS… bonne idée qu’il ont eu de la diffuser en direct, mais aussi d’avoir toutes ces vidéos à disposition des fe-fans occupés comme moi !
Oui, le chandail du CH lui va toujours aussi bien. Il avait l’air manifestement soulagé et tout simplement heureux. Heureux comme un gamin. Heureux comme quelqu’un qui rentre chez lui après une longue absence…
Et Jacques Demers ! … J’ai vu l’entrevue également, j’avais l’impression que Jacques était au moins aussi ému que Patrick !
Je suis tellement heureux de voir Patrick Roy en paix avec le Canadien. Ça lui fait du bien, mais ça nous fait du bien également… toutes ces chicanes ne pouvaient vraiment plus durer.
Merci encore pour tes remarques ! :)
Ben
WOW!!! Bel hommage et beau talent d’écriture!
Je suis heureux, comme vous, du grand retour du grand Patrick Roy! Je me criss de ce qu’on pourra reprocher à Patrick. Il a été le meilleur, point final!
Hop! Ton blog dans mes favoris!
Jean-Phi.
@ Ben
Merchi !