Voici la chronique de Jacques Brassard, publié le 6 août 2008, dans le journal « Le Quotidien » du Saguenay. Sa chronique traduit très bien ce qui est en train de se passer : les médias étasuniens et internationaux offrent une couverture disproportionnée à Barack Obama, comme si le candidat démocrate devait être élu et que son opposant n’avait pas à disposer du même traitement. Pour eux, le choix est fait, pourquoi donc voter ?
Voici donc la « médiacratie », bonne tête, beaux idéaux, jeunesse… l’habillage est vendeur, même si le fond est absent. Obama nous est vendu comme un paquet de lessive…
Obama ne sert pas la cause de l’Occident
Vous le savez, l’idéologie et la mythologie de la Gauche occidentale jouissent d’un ascendant et d’un prestige indubitables dans les médias, les colonies dites artistiques, les cénacles universitaires et chez les soi-disant experts de toutes les sociétés démocratiques de la Planète. Cette idéologie confond le progrès et le Progressisme (c’est-à-dire l’interventionnisme étatique), l’égalité et l’Égalitarisme (c’est-à-dire le nivellement par le bas), la paix et le Pacifisme (c’est-à-dire la capitulation devant un ennemi déclaré). Elle promeut le relativisme culturel et moral (toutes les cultures, toutes les valeurs se valent), l’écologisme fiscal et réglementaire à tendance totalitaire et elle trouve des excuses à tous les bataillons terroristes du monde sous prétexte, n’est-ce pas, « qu’il faut les comprendre, ils sont pauvres! ».
Vous comprendrez qu’avec l’arrivée de Barack Hussein Obama dans la course présidentielle américaine, toute la gauche occidentale dans tous ces avatars est tombée en pâmoison devant ce que le monde occidental craint. « D’origine musulmane, élevé en musulman, écrit Michel Gurfinkiel, Obama professe aujourd’hui, en théorie, le christianisme. Mais, en fait, il a adhéré pendant 20 ans, jusqu’à ces derniers jours, à une Église noire, dont l’enseignement, théologie mise à part, rejoint étrangement celui de l’islam radical. L’homme qui a été constamment son maître spirituel pendant cette longue période et qui a célébré son mariage, le révérend Jeremiah Wright affirme, par exemple, notamment que l’Amérique blanche, c’est Satan, qu’Israël ne vaut pas mieux et que les attentats du 11 septembre constituent dans une large mesure une punition. » Vingt ans de lessivage de cerveau, ça doit bien laisser quelques traces! Pour tout vous dire, je préfère un vieux héros de guerre (John McCain) à un jeune sénateur inexpérimenté qui a mariné trop longtemps dans un bouillon raciste, gauchiste et antisémite.
Complaisance
L’idolâtrie dont il est l’objet a atteint des sommets lors de sa tournée mondiale qui l’a mené de l’Irak à l’Europe en passant par Israël. La couverture médiatique fut d’une scandaleuse complaisance. Obama n’a pourtant fait que rabâcher son baratin habituel, aussi vide que flou, sur « l’Espoir et le Changement ». Et il a quand même suscité une exaltation ridicule au sein de la Gauche caviar quand il a eu recours, à Berlin, au cliché archi usé « des murs entre les peuples qu’il faut abattre! » Ainsi, la vieille métaphore du « Mur de l’intolérance » (l’intolérance en question étant bien sûr l’apanage de l’Occident) a dû provoquer un fou rire inextinguible chez les « tolérants » terroristes du Hamas et du Hezbollah de même que chez les si accommodants despotes de Damas et de Téhéran.
Pourtant, malgré que les médias accordent à Obama presque 100% du temps de « forte écoute », et malgré la posture flagorneuse des commentateurs patentés, le candidat démocrate à la Maison Blanche ne parvient quand même pas à se distancer vraiment de John McCain. Pourquoi? Parce que si « l’on enlève les téléprompteurs, les oreillettes, le discours des speechwriters, la prestance de gravure de mode teintée d’un zeste de trucs de prêcheurs et d’hypnose collective, écrit Guy Millière, il reste le contenu du programme, et celui-ci est d’un vide consternant et d’une vacuité socialiste qui trahit le manque d’imagination et l’illusion qu’avec des recettes moisies, on peut inventer un avenir tout neuf ».
Et le vide, provoquant un appel d’air, voilà que bouge Obama, telle une girouette. Une journée, l’Iran est une menace ; le lendemain, il convient de négocier avec les Mollahs sans condition préalable. Il a même réussi sur l’Irak à défendre deux positions contradictoires dans une seule journée. Il a d’abord affirmé que ça va mieux en Irak et qu’il faut y demeurer jusqu’à la victoire et, plus tard, le même jour, il a prétendu que c’est le chaos et qu’il faut déguerpir. Concernant Israël, il a subitement abandonné ses positions propalestiniennes (qui étaient les siennes depuis des années) pour accorder son plein soutien à l’État Hébreu. N’hésitons pas à virevolter, n’est-ce pas, si c’est pour conserver l’appui de l’électorat juif américain. Bref, des convictions à géométrie variable!
Je ne pense pas que Barack Obama deviendra Président des États-Unis. Les Américains ont déjà commis, en 1976, une grave erreur en élisant Jimmy Carter, sans doute l’un de leurs pires Présidents, qui continue, encore aujourd’hui, de copiner avec les islamo-fascistes. Ça me surprendrait qu’ils récidivent en choisissant Obama. L’Occident a besoin d’un Président américain ayant une compréhension lucide des enjeux qui se trouvent au centre de la Quatrième Guerre mondiale et capable de rejeter ce que le Président Bush a appelé dans son discours de Tel Aviv le 15 mai dernier, « les fausses satisfactions de l’apaisement ». Et, à mon sens, seul John McCain remplit ces conditions.
[Mise à jour : 24 août 2008] – En lisant l’excellent blogue de Joseph Facal (que l’on ne pourra pas taxer de réactionnaire), j’ai pu lire un billet qui va dans le même sens que l’article de Jacques Brassard, du moins, au niveau de la sur-médiatisation du pseudo « phénomène » Obama.
Extrait :
Il n’y a pas que l’amour qui rend aveugle. L’idéologie également.
Une certaine gauche québécoise, celle qu’on dit caviar et branchée, est si totalement gaga devant Barack Obama que cela en devient franchement comique.
Un ami a récemment attiré mon attention sur quelque chose qui m’avait complètement échappé.
Une journaliste québécoise très en vue nous expliquait, il y a peu, pourquoi elle ne se pouvait plus devant le candidat démocrate.
Elle écrivait : «Je ne parle pas seulement de sa couleur, mais de sa culture, de son érudition, de son expérience de la misère humaine comme des différences culturelles et religieuses, de ses voyages en Europe et en Afrique, de son enfance à Hawaii, mais aussi à Jakarta, en Indonésie. À lui seul, Obama a vécu plus de vies que tous les présidents américains réunis.»
Pour écrire une connerie aussi monumentale que la dernière phrase, il faut s’imaginer que la politique américaine commence avec, disons, Jimmy Carter.
La « journaliste québécoise très en vue » dont il parle, n’est nulle autre que cette chère Nathalie Petrowski, qui semble avoir fumé généreusement tout ce qui pouvait pousser dans son jardin, avant d’écrire son article. Je partage l’avis de Joseph Facal, il s’agit d’une connerie monumentale, surtout venant d’une journaliste de renom.
9 Comments
Guinness
Le premier paragraphe est beau comme du Volkoff. Le tout detonne avec délice du léchouillage de bottes ambiant !
Un GRAND merci pour cette délicieuse chronique.
Jean-Philippe
Je savais que cela allait te plaire ! ;)
Mortimer
« Médiacratie », le terme est particulièrement bien choisi, en effet.
Il est certain qu’avec des candidats has-been tels Al Gore et Kerry, la gauche américaine (et mondiale), pouvait difficilement s’y raccrocher. Al Gore à la rigueur, encore que l’étendue de sa bêtise en ont effrayé plus d’un.
Avec Obama, ils ont découvert un jeune sénateur de l’Illinois, qui s’exprime pas trop mal (lorsqu’il a des télé-souffleurs), qui est dynamique et qui correspond à une certaine image de changement.
Mais c’est justement là qui est le problème, c’est une IMAGE de changement, car Barack Obama n’est qu’une image, un slogan, un « packaging » attrayant, mais un contenu vide.
Biden, son colistier, était le PREMIER à le dire : Obama n’a pas d’expérience et n’est pas apte à devenir président. J’aimerai d’ailleurs que tu puisses retrouver l’extrait de ce débat JP !
Clinton (les deux), ont également parlé du vide de son programme, qui est un étalage de lieux communs et de vieilles idées poussiéreuses.
Mais les « hypes », les pseudos communicateurs à la mode s’en peuvent plus lorsqu’ils voient Obama. On dirait qu’il viennent de voir le Sauveur !
Faut voir le niveau ! Un bon coup marketing, l’utilisation du Web à outrance, SMS, Twitter et autres bebelles, et hop ! Cela suffit pour embobiner la plupart des jeunes « techno freak ». Encore une question d’image.
Le programme ? Qui parle du programme d’Obama ? Lorsque les démocrates en parlent, ils paraissent gênés et certains n’hésitent pas à parler de vide et de grandes lacunes. Obama lui-même ? Sans télé-souffleur, on a pu voir qu’il a beaucoup de mal à argumenter. Sorti de son discours, Obama bafouille et cherche ses mots. J’imagine lorsqu’il sera invité à des conférences internationales celui-là !
Franchement, Obama c’est une image. Un poster sur un mur. Une invention médiatique pour faire mousser l’audience.
catherine
Est-ce que je peux vous rappeler ce qu’est le racisme?
Des idées reçues?
Jacques Brassard dit qu’après 20 de lessivage de cerveau du révérend , il doit bien y avoir des traces de racismes dans le cerveau de Barack Obama. Très bien, que dit-il des traces que doivent laissées une participation à la guerre du Vietnam! Et lorsqu’il dit que les deux Clinton disaient que le discours d’Obama était vide, je lui rappelerai que le discours de McCain était lui aussi critiqué par ses adversaires républicains. C’est normal.
Je vis au Saguenay, je lis donc quotidiennement le Quotidien. Jacques Brassard est systématiquement en désaccord avec tout ce qui ne provient pas de la droite.
Ce qu’il dit à propos de Barack Obama(la médiacratie) est sans doute vrai, moi aussi, même si je me positionne plus à gauche qu’à droite, je peux reconnaitre qu’il y avait une vague médiatique très forte qui avantageait Obama. Mais les arguments qu’utilisent Brassard sont partiaux et reflètent bien l’étroitesse d’esprit de cet homme, qui endort bien des lecteurs en raison de la qualité de sa plume. Oui, il écrit bien mais je vous propose de lire tous les papiers qu’écrit Jacques Brassard et vous comprendrez qu’il est très à droite pour ne pas dire d’extrême droite.
Jean-Philippe
@ Catherine
Qu’il soit à droite est pour moi une (grande) qualité. Maintenant, question « extrême droite », il ne faut pas pousser, je peux vous montrer ce que c’est de vrais gens d’extrême droite et je peux vous dire que Jacques Brassard est un gauchiste à côté d’eux ! ;o)
Que la chronique de Brassard soit partiale, c’est normal, c’est un chroniqueur et non un journaliste… il est payé pour être partial. C’est comme lire Richard Hétu, on le sait qu’il est à gauche et qu’il est partial… Vous voyez, entre Brassard dans le Quotidien et Hétu dans la Presse, ça fini par s’équilibrer, quoique, je pense qu’Hétu est nettement plus de mauvaise foi.
Merci pour votre message.
catherine
@ Jean-Philippe
Je peux vous assurer que je sais ce qu’est l’extrême droite, puisque j’enseigne l’histoire l’histoire.
Et, selon moi, si Jacques Brassard avait vécu en Allemagne dans les années 30, il aurait probablement tombé sous le charme des idées nazies.
De plus, il est vrai que lorsque l’on signe une chronique, on doit prendre position. Cependant, vous vous devez de faire la part des choses. Si vous émettez une hypothèse, vos arguments doivent démontrer votre impartialité.
Jean-Philippe
@ Catherine
Bon… Hitler était le leader du NSDAP, parti des travailleurs national SOCIALISTE allemand. Parti anti-capitaliste, formé en majorité par le prolétariat allemand. Hitler, autant dans son discours que dans ses actes, favorisait très largement les travailleurs. Et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont voté pour lui…
Les plus grands spécialistes en histoire de la Seconde guerre font d’ailleurs la distinction entre le nazisme et le fascisme (qui lui, est un peu plus comparable à l’extrême droite).
Maintenant, nous sommes en train de vérifier l’exactitude de la loi Godwin. C’est regrettable. Surtout que je ne vois pas où Brassard pourrait être comparé aux nazis… Souhaite t-il le nettoyage ethnique ? Prône t-il la prédominance d’une race ? Souhaite t-il confisquer les richesses aux Juifs et autres ethnies ?
Faudrait pas non plus exagérer ! Ce genre de comparaison ne vaut pas mieux que celle de comparer Obama a un communiste. Le raccourci est le même : amalgame et simplification intellectuelle.
Maintenant, en quoi devrais-je nécessairement faire la part des choses ? Je suis partial, je n’ai jamais dit qu’il s’agissait de commentaires objectifs… Pour de « l’objectivité » (relative) il y a Radio-Canada, RDI, LCN, La Presse…
Les lecteurs de mon blogue ne s’attendent pas à retrouver ici les nouvelles pré-mâchées des médias de masse.
De la même manière, j’espère que vous faites également la leçon sur les blogues pro-Obama qui ne font pas dans la dentelle non plus ! ;o)
À plus !
catherine
@ Ce que je vous dis, c’est que pour Brassard du moment que c’est de droite!
Lorsque vous vous positionnez systématiquement en faveur de tout ce qui est à droite, les gens sont en droit de remettre en question ce que vous dites.
De plus, je vous rassure, je connais la différence entre le nazisme et le fascisme.
Je vous rappelle que les Républicains des U.S.A. ont aidé financièrement et stratégiquement Hitler
En gros, ce que je tente de vous dire c’est que Jacques Brassard se positionne toujours contre tout ce qui est de gauche et qu’il est normal qu’il ne prône pas le nettoyage ethnique, la prédominance d’une race etc, puisque de nos jours, il est impensable que quelqu’un puisse signer une chronique de ce genre dans un quotidien.
En contre partie, j’affirme que si Brassard avait vécu à cette époque, en Allemagne ou en Italie (fasciste) il aurait sans doute pris position en faveur de la droite plutôt que d’être du côté des démocrates, puisque trop à gauche pour lui.
Oui, j’affirme que bien des gens qui sont de droite aujourd’hui auraient eu un penchant pour le fascisme et le nazisme s’ils se retrouvaient subitement à cette époque.
Mortimer
Pis Hitler, au début, à été financé par des juifs! Comme quoi, cela ne veut absolument rien dire. Regarde, la gauche était pour une intervention en Afghanistan en 2001, quelques années plus tard, ils retournent leur veste.
Juste en passant Catherine, les premiers qui se sont opposés, par la force, au nazisme dans les pays occupés comme la France étaient de droite! Tes amis communistes avaient même signé un accord de non-agression qui a tenu jusqu’en 1942. Pendant ce temps, de Gaulle organisait la résistance.
Ce que tu dis est même diffamatoire, comme si être de droite était synonyme de fascisme. En attendant, on meurt à Cuba à cause de ses idées, la Chine est le pays qui est responsable de 80% des condamnations à mort dans le monde et la gauche anglaise a été le principal allié de Bush.
À mon tour de jouer à ton jeu: les gens de gauche auraient été les alliés de Staline en 1930 et auraient envoyé des dizaines de milliers d’opposants dans les camps en Sibérie.
Faut arrêter la drogue Catherine, ça te monte à la tête!