Depuis l’arrivée de Gary Bettman à la tête de la LNH, le plan marketing de la Ligue a été clairement orientée vers le marché étasunien, qui était censé attirer de nouveaux revenus et augmenter la popularité du hockey.
Bettman a toujours traîné la patte lorsqu’il s’agissait de parler de nouvelles concessions au Canada. Ces dernières années, il a plutôt été question de Las-Vegas, Houston et Kansas-City, que des villes de Winnipeg et Québec.
Mais il est assez clair que cette orientation est un échec presque complet et surtout, depuis la fin du lock-out. Certains réseaux de télévision étasuniens ont abandonné la diffusion des matches et certaines arénas sont vides… ou presque.
Un rapport interne de la Ligue Nationale, dont certains points ont été publiés par le Toronto-Star, renforcent cette observation. Près de la moitié des 24 équipes de la LNH situés aux États-Unis (onze pour être précis), perdent de l’argent.
Au niveau de la vente des billets, la question est même bien tranchée : à elles-seules, les six équipes canadiennes de la Ligue Nationale apportent près du tiers des revenus ! À la première place, Toronto est la ville qui obtient les meilleurs revenus avec 1.9 millions de dollars par match, Montréal parvient à vendre pour 1.7 millions de billets par match.
Du côté des Coyotes de Phœnix, les revenus par match sont seulement de 450 millions et l’équipe de Wayne Gretzky accuse un déficit de 30 millions cette saison.
Le directeur exécutif de l’Association des joueurs Paul Kelly, affirme que ça démontre qu’il serait plus sage d’installer des équipes au Canada plutôt que de songer à une éventuelle nouvelle expansion aux États-Unis.
Même si je suis bien d’avis de maintenir une bonne présence chez nos voisins du sud, je trouve regrettable que l’on puisse retrouver deux équipes dans le seul état de la Floride, où le public se fout du hockey et où il est même nécessaire d’expliquer les règles aux quelques spectateurs qui se présentent dans l’aréna avant chaque match ! Passons pour Tampa-Bay, à la rigueur, mais il serait temps de jeter l’éponge pour les Panthers… même chose pour les Coyotes !
Il est temps de s’occuper du marché canadien, trop longtemps laissé de côté depuis la disparition des Jets de Winnipeg et des Nordiques de Québec.
One Comment
JP
Très bon article, et j’espère bien qu’on va voir des développements au Canada pour les prochaines équipes, même si je trouve qu’il y en a déjà pas mal trop… moi je couperais au moins 4 équipes dans la ligue actuellement.