Incapable de rester fidèle à ses convictions, incapable de se tenir debout, incapable du moindre charisme, Stéphane Dion s’est donc déculotté cet après-midi devant la chambre des communes.
Selon le chef du PLC, les Canadiens ne seraient pas prêts à s’en aller en élection. Tu parles d’un faux prétexte ! Et si le PLC s’était retrouvé plus haut dans les sondages, aurait-il dit la même chose ? Je gage qu’il aurait eu un discours totalement différent, sur le thème « les Canadiens veulent du changement, les Canadiens souhaitent une élection ». Car il ne faudrait pas nous prendre pour des imbéciles, si Stéphane Dion est prêt à piler sur ses principes, sur Kyoto, sur l’Afghanistan, c’est d’abord et avant tout parce qu’en allant en élection, son parti serait allé directement à l’abattoir et son leadership aurait vécu.
Le PLC va nulle part et n’arrive même pas à profiter de son statut d’opposition. Les députés du Québec sont en état de panique et ont dû faire des pressions afin d’éviter l’élection, n’étant pas certains de retrouver leur siège. Déjà que celui d’Outremont est tombé…
Alors, elle est passée où cette intransigeance concernant le protocole de Kyoto ? N’était-ce donc qu’une simple posture politique ? Un simple masque de carnaval que l’on exhibe pour plaire à la plèbe ?
Dion a donc choisi. Entre l’hécatombe électorale, la fin de son leadership et le reniement de ses principes, il a choisi la facilité. Ce que les Canadiens veulent n’a absolument rien à voir ! Comme si les Canadiens pouvaient se dire, un matin, « tiens ! J’aimerai ça avoir des élections dans un mois ».