Il y a cinq ans, jour pour jour, Ahmed Chah Massoud, plus connu sous le nom du commandant Massoud, mourait dans un attentat orchestré par Al-Quaïda.
Le commandant Massoud, c’est l’un des derniers “héros de guerre” moderne. Un homme guidé par un tempérament de feu, qui tena tête durant dix longues années à la première puissance militaire de l’époque : l’Armée Rouge.
Durant dix ans, Massoud échappa aux 250,000 soldats soviétiques déployés en Afghanistan et parvint même à contrôler une partie du pays à la tête de l’Alliance du Nord.
Le commandant Massoud était un stratège hors pair, un homme brillant qui fût assez habile, en tant que chef rebelle, pour négocier une trêve directement avec le chef du KGB, un certain Youri Andropov.
Massoud était un musulman très croyant, mais a toujours lutté contre les extrémistes politiques et religieux. Il avait d’ailleurs repris les armes contre les Talibans, lorsque ceux-ci sont arrivés au pouvoir.
À plusieurs reprises, le commandant Massoud tenta d’attirer l’attention de l’Occident sur le cas d’Oussama ben Laden… mais peu prirent conscience du danger qu’il pouvait représenter.
Curieusement d’ailleurs, Massoud fût assassiné à peine deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001. De là à penser que Massoud détenait des informations sur l’attaque imminente orchestrée par Ben Laden…
L’absence de Massoud pèse beaucoup sur les événements actuels en Afghanistan. Il était fédérateur, même s’il avait aussi des ennemis. Il était le dernier rempart modéré face au fascisme islamique en Afghanistan… sans lui, les forces de la paix occidentales sont bien démunis.